Le livre de Philippe M. Frowd, Security at the Borders: Transnational Practices and Technologies in West Africa est venu en deuxième position pour le prix Joel Gregory de cette année. Les jurés notent que le livre est original en ce qu'il aborde la question fondamentale de savoir comment et pourquoi les frontières en Afrique de l'Ouest sont devenues des sites d'intervention sécuritaire. L'accent mis sur les aspects socio-techniques permet de réfléchir aux fondements discursifs et matériels de la manière dont le contrôle des frontières, en tant que phénomène transnational, est un processus de sécurité complexe. Les illustrations et analyses empiriques et comparatives sont particulièrement fortes, nuancées, texturées et fines. Le Comité apprécie l'approche interdisciplinaire du livre. Le livre s'appuie sur une théorie sociale critique, la sociologie, l'anthropologie et les sciences politiques tout en abordant des questions qui relèvent des sciences sociales.

Biographie

Philippe M. Frowd est professeur adjoint à l'École d'études politiques de l'Université d'Ottawa. Il a obtenu son doctorat en sciences politiques à l'Université McMaster en 2015. Le principal intérêt de recherche de Philippe porte sur la gouvernance transnationale de la sécurité au Sahel, avec un accent sur les interventions autour de la migration irrégulière et du contrôle des frontières. Son travail s'appuie sur des travaux de terrain en cours dans la région - en Mauritanie, au Sénégal et au Niger - et a été publié dans des revues telles que Security Dialogue, Millennium et Third World Quarterly. Les travaux de Philippe sur la dynamique sociale des professionnels de la sécurité ainsi que sur les nouvelles technologies de contrôle des frontières telles que la biométrie constituent la base de son premier livre intitulé Security at the Borders: Transnational Practices and Technologies in West Africa (Cambridge University Press, 2018). Ses projets les plus récents ont porté sur le trafic de migrants au Niger (financé par la British Academy) et sur le travail de sécurité non étatique au Burkina Faso (financé par la Gerda Henkel Stiftung).