Degree
Doctor of Philosophy
Program
French
Supervisor
Jeff Tennant
Abstract
Cette thèse porte sur le processus d’acquisition des liaisons des étudiants anglophones de niveau intermédiaire, dans le cadre du Modèle Basé sur l’Usage.
Les étudiants anglophones de Mastromonaco (2000), Thomas (2002) et Howard (2005) ont produit plus de 91% de liaisons obligatoires, pourcentages qui suggèrent que les anglophones maîtrisent les liaisons françaises. Une analyse approfondie des méthodes de recherches et de codage explique ces résultats et indique que ces taux élevés de liaisons ne représentent pas le niveau réel des étudiants.
Nous avons créé un texte que 20 francophones et 37 anglophones ont lu. Les francophones majoritaires ont produit 95.6% de liaisons obligatoires, les francophones majoritaires en ont produit 85.5% et les étudiants anglophones 60.7%.
Nous avons testé les effets des répétitions, des corrections et des explications dans l’enseignement de la phonétique et une semaine plus tard les effets combinés de tous ces éléments. Au post-test les étudiants ont produit 69.5% de liaisons obligatoires, ce qui représente des progrès visibles. Le groupe qui a fait le plus de progrès est le groupe ayant eu les répétitions. Le groupe qui a fait le moins de progrès est celui qui a reçu uniquement les explications théoriques.
Les résultats de notre étude indiquent que les francophones utilisent des informations lexicales et fréquentielles, des informations syntaxiques et phonétiques dans leur analyse multidimensionnelle de la liaison. Par contre, les apprenants L2 semblent se baser principalement sur la fréquence lexicale des mots.
Recommended Citation
de Moras, Nadine Odette, "Acquisition de la liaison et de l'enchaînement en français L2 : le rôle de la fréquence" (2011). Electronic Thesis and Dissertation Repository. 176.
https://ir.lib.uwo.ca/etd/176