Date of Award
2007
Degree Type
Thesis
Degree Name
Master of Arts
Program
French
Supervisor
Dr. Laté Lawson-Hellu
Abstract
Le roman francophone de ces vingt dernières années, celui en particulier d’Afrique, a changé de ton. L’émergence de nouvelles plumes d’écrivains vient en bouleverser le fond et la forme. À partir de traits qui leur sont communs, aussi bien thématiques que stylistiques, il a été possible d’identifier des éléments de définition de cette nouvelle génération francophone. L’intérêt du présent travail, d’orientation sociocritique, porte sur l’un de ces éléments, la critique sociale ou le rapport entre écriture et société dans ce nouveau roman. Il vise à en vérifier la pertinence à la lumière des textes, puis à établir les éléments éventuels de démarcation entre cette génération et les précédentes, car tout prête à penser que la nouvelle génération tend plutôt à faire valoir une spécificité identitaire socioculturelle, voire nationale. La question posée à cette fin est donc : Quelle(s) représentation(s) du social présente(nt) les textes de cette génération et qui permette(nt), par extension, de confirmer ou non les définitions proposées au contexte institutionnel dans lequel ils se situent. Deux textes d’Afrique francophone sont retenus pour répondre à ces questions : celui de Yasmina Khadra, La Part du Mort, d’Algérie, et celui de Ken Bugul, Le Baobab fou, du Sénégal. Le premier chapitre établit ainsi une double représentation du social chez Ken Bugul à partir du parcours identitaire du personnage principal dans le roman, celle de la société africaine et celle de la société occidentale. C’est une représentation qui interroge en somme le fait colonial et qui emprunte une double voie esthétique, celle du récit autobiographique et celle du récit de la tradition orale, le conte. Le deuxième chapitre étudie la mise en scène de la société algérienne dans la désillusion des indépendances et dans le recours de l’auteur aux structures du récit d’investigation. Le troisième chapitre met en contexte les deux textes étudiés, par rapport notamment aux caractéristiques distinctives des trois générations de la littérature francophone en Afrique et aboutit au constat effectif d’une tendance chez les écrivains à mettre l’accent, dans leurs textes, sur les spécificités socioculturelles des sociétés nationales issues du fait colonial. C’est une spécificité qui participe donc des caractéristiques des nouvelles formes du roman francophone telle que l’indique la conclusion de l’étude.
Recommended Citation
Bekri, Farida, "ÉCRITURE ET SOCIÉTÉ DANS LE ROMAN AFRICAIN FRANCOPHONE ACTUEL" (2007). Digitized Theses. 5021.
https://ir.lib.uwo.ca/digitizedtheses/5021